Le frelon asiatique
Réunion d'information sur le frelon asiatique
le 27 février à 18 h 30
CCM - hémicycle Fabrice Marchiol
FRELON ASIATIQUE (VESPA VELUTINA)
Article paru dans les échos de "Février-mars 2023"
Dans un précédent Echos de Saint Jean, (octobre-novembre 2022), nous vous avions parlé de ce nouveau prédateur vu aux Arnauds, débarqué en France en 2004 et qui a envahi le territoire français depuis. En altitude, sa venue est plus récente, mais aujourd’hui il faut agir pour arrêter son développement invasif et rapide.
D’après les spécialistes il arrivait dans l’Isère par les cours d’eau et les ruisseaux, car pour construire les nids il a besoin d’eau et de bois ; il serait donc arrivé par l’Isère au sud et par le Drac. Toujours d’après les spécialistes qui ont étudié cet envahisseur et son cycle de vie, il n’a pas de prédateur sauf un rapace migrateur d’Europe « la bondrée apivore », ressemblant à une buse variable, et est vulnérable de février à mai en plaine, chez nous plutôt de mars à juin.
A la sortie de l’hiver la reine (femelle reproductrice) qui s’est cachée dans un tronc creux, un trou dans la terre, sous des feuilles mortes, dans un grenier, etc, sort de son hibernage est doit construire son nid primaire pour pondre ses larves. C’est le moment propice pour la piéger car elle est seule pour se nourrir et faire son nid. Les pièges seront posés de préférence aux endroits où le frelon asiatique a été vu en 2022, ou là où des nids ont été détruits en 2022, car des reines ont pu se cacher pour l’hiver et ressortir au printemps pour pondre.
Il faut savoir qu’un nid primaire (10 cm de diamètre avec entrée dessous à l’abri des intempéries) va abriter les ouvrières et les mâles qui, lorsqu’ils trouveront que le nid est trop petit, partiront un peu plus loin pour construire le nid secondaire (jusqu’à 120 cm de hauteur) et en hauteur (dans un arbre ou dans une grange, dans une haie…) dans lequel la reine fondatrice passera désormais tout son temps à pondre. Et c’est à ce moment, avec la forte augmentation de la population que la prédation va aussi augmenter pour nourrir les larves. Un nid de frelon peut consommer jusqu’à 10 kg d’insectes (abeilles, libellules, papillons, mouches et araignées). Toutes ces protéines animales nourrissent les larves qui deviendront des mâles qui vont s’accoupler avec des femelles qui deviendront des futures fondatrices (en octobre). En novembre les femelles fécondées vont quitter le nid pour hiberner tandis qu’en décembre les ouvrières qui continuaient leur prédation vont mourir au premier froid et le nid va se dégrader naturellement.
Afin de combattre le frelon asiatique le plus largement possible, le DGSA (Groupement de Défense Sanitaire Apicole) vend à prix coutant des pièges homologués que le Département et la CCM prennent en charge à 50% afin que le prix soit de 2€ unitaire. L’appât idéal à mettre dans les pièges est composé de 1/3 de sirop de fruits rouges (grenadine, mûre, cassis ou autre) + 1/3 de bière + 1/3 de vin rouge, et dure environ 10 jours. Le piège attire d’autres d’insectes mais le frelon lui, ne peut pas ressortir contrairement aux autres. Et lorsque le piège n’attrape plus de frelon il est inutile à cet endroit et peut être déplacé dans un rayon de 500 mètres.
Il est très déconseillé d’écraser les frelons asiatiques car une fois écrasé, l’insecte libère une substance odorante qui attire les autres frelons qui vous désignent comme responsable.
Petit rappel pour reconnaitre le frelon asiatique : son corps est brun noir très foncé avec le bout des pattes jaunes, avec les 3 premiers segments abdominaux brun bordés de jaune et le 4ème segment presque entièrement jaune. Il mesure de 1,5 à 3,5 cm de long.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 352 autres membres